Deux modes de viticultures se côtoient en Languedoc-Roussillon. Les premières traces de vignes remontent à l’époque grecque, à l’ouest du Rhône. Les écrits rapportent des vignobles courts, constitués de gobelets qui, en raison de leur faible hauteur, ne nécessitaient aucun appui. Lorsque les Romains prirent possession de ces terres, ils imposèrent une méthode de viticulture appelée « étrusque », qui consistait, au contraire, à faire pousser la vigne sous la forme de treille et à la développer en pergola, le tout maintenu par des arbres.
Hauteur, pas forcément synonyme de qualité
Au Moyen Âge, la vigne basse diminue, au profit de la vigne haute, cultivée dans les jardins. Une grande partie du vignoble bas fut chassé dans les montagnes pour privilégier l’agriculture. À la Renaissance, l’effet inverse se produit : la vigne, plus rentable, retrouva la plaine, sous sa forme grimpante. La vigne haute, en particulier dans une période où les vignerons ont dû faire face aux maladies et au gel, assurait une protection naturelle. Jusqu’à la Révolution française, cette technique s’est étendue plus que de raison, au point que pour améliorer la qualité de leur vin, les grands propriétaires décidèrent de revenir à une culture basse et en éradiquèrent une grande partie.
Depuis cinq générations, le domaine de Saint-Michel les Clauses produit un vin de la manière la plus naturelle possible. À sa tête, Michel Raynaud a mis au point pour BiBoViNo ce vin blanc d’exception en cubi (bib).